Taikoo Li est le centre commercial hyper chic (Balenciaga, Vuitton, Louboutin, …) non loin de chez moi. Durant les mois de janvier et février, j’ai eu le plaisir de le voir envahi par les Lego… Malheureusement, ce ne fut qu’éphémère (heureusement pour mon portefeuille).
A propos de Lego, il existe ici des « copies » de Lego (copies du système de briques Lego qui n’est plus protégé par un brevet) mais dont les thèmes sont, notamment, beaucoup plus militaristes et dont les prix sont très en-dessous des prix de Lego (un dizaine d’euros pour le char T-34 soviétique ci-dessous).
J’ai enfin eu une discussion avec un de mes collègue sur la situation des communautés LGBTQ etc… dans ce pays.
Avant l’arrivée du Grand Leader actuel, il y avait eu une certaine ouverture mais elle est bien loin maintenant. Le mot d’ordre du régime est bien make this pays great again… (tiens tiens, de l’autre côté du Pacifique on a déjà entendu la même chose). Et donc en ritournelle la revanche contre l’Occident (par rapport au XIXème siècle !), prendre sa place de grande puissance, … Puissance, parlons-en. Un discours machiste et militariste est asséné aux garçons depuis leur plus tendre enfance et relayé par tous les média, bien entendu.
Et donc, ceci explique encore la place prépondérante des garçons et le désir de beaucoup de couples qui souhaitent (et qui peuvent financièrement assumer)* des enfants d’avoir un garçon. Ce machisme d’État, accompagné d’une puissante distinction des rôles entre la femme et l’homme, fait que tous les modèles de genre déviants de la norme (déviant au sens propre du terme, pas au sens négatif !) sont extrêmement mal perçus particulièrement dans les milieux ruraux. C’est une honte pour des parents d’avoir un garçon homosexuel ou qui désire changer de genre. En ville, ce phénomène est un peu moins marqué parce que souvent les gens qui travaillent et vivent en ville vivent loin de leurs parents (une majorité des p3kinois n’est pas p3kinoise d’origine). Les filles, on s’en fout un peu plus, c’est moins important, du moment qu’elles fassent des petits-enfants (mâles).
Et l’État dans tout cela ?
L’État accepte le changement de genre à l’état civil pour autant que le processus physique ait été jusqu’au bout (ablation des organes, …). Les couples homosexuels ne sont pas du tout reconnus (mais pas non plus réprimés). Ce qui est réprimé, c’est l’associatif lié à ces communautés : les associations des communautés LGBTQ… Si elles sont éventuellement tolérées, elles sont sous très étroite surveillance dans la crainte d’une sorte de prosélytisme (fantasmé) qui irait tout à fait à l’encontre des idéaux du Parti d’un pays fort, machiste, militariste…
Au niveau culturel, les références à l’homosexualité sont bannies. Ainsi, les allusions à l’homosexualité de Dumbledore dans le film Les Animaux fantastiques : Les Secrets de Dumbledore, ont été coupées dans la version chinoise du film.
A propos de machisme, à la tête de l’État et du Parti (c’est souvent globalement la même chose), même si pour le moment on ne s’y retrouve plus très bien (il y a une valse des ministres et hauts responsables pour l’instant…), très peu de figures féminines (2 sur 37 au niveau des secrétariat d’État et des ministres – une conseillère d’État et la ministre de la Justice). Le Parti, de son côté, a souligné à plusieurs reprises l’importance des femmes, mais leur rôle dans la direction politique reste très limité : il n’y a qu’une seule femme dans le Politburo, le deuxième organe le plus important, qui compte 25 membres.
* Une étude récente de l’Institut de recherche démographique YuWa indique que ce pays est, en termes relatifs (salaire, …) le plus cher du monde pour élever (et éduquer) un enfant… (538 000 yuans/an de 0 à 17 ans soit environ 71 750 EUR/an).
Un prélude de Bach
Un frisson ou une larme à l’écoute d’un Aria de Bach ou d’un Requiem de Mozart ou de Fauré, un sourire ou autre souvenir au son des Quatre saisons de Vivaldi… Attention, danger ! Attention car malgré une certaine universalité de ces musiques dites « classiques », ce sont des musiques religieuses (Vivaldi était prêtre catholique) et donc gare au prosélytisme religieux.
Et donc, en tant que telle, la musique de Bach ou de Vivaldi n’est pas interdite ici mais voici ce qui peut arriver…
Un de mes collègues expat chante dans une chorale ici qui prépare un concert de la Passion selon Saint Jean de Bach. Ils pourraient facilement remplir un auditorium d’un millier de personnes pour ce concert mais ils préfèrent se limiter à l’auditorium « privé » de l’école allemande qui ne compte que 250 places. Leur cheffe, une chinoise, ne veut pas prendre un risque qu’elle a déjà pris dans le passé de viser trop grand, trop haut. Outre la masse de paperasserie administrative nécessaire pour ce genre de concert si on le fait dans une salle plus « publique », les autorités scrutent à fond le type d’œuvres qui seront jouée. Il lui est déjà arrivé (à la cheffe), lors d’un concert dans une salle « publique », de voir débarquer les autorités en plein milieu du concert (c’était aussi du Bach) et de le faire arrêter immédiatement pour prosélytisme religieux.
Personnellement, ce n’est pas l’aspect religieux qui me touche le plus dans les œuvres de Bach surtout que, sauf à avoir le livret sous les yeux (et encore, suivant les œuvres de musique classique dont on parle, il faut connaître l’allemand, l’italien, le latin, le russe ou…), je fait plus attention à la mélodie, la musique, l’harmonie qu’aux paroles elles-même (qui par le chant polyphonique sont parfois difficiles à percevoir).
Bon, à décharge, j’ai ouvert la partition de la Passion selon Saint Jean qui traînait sur le bureau de mon collègue et les parties Recitativ reprennent exactement les paroles de la Bible… mais de là à considérer un concert de Bach comme du prosélytisme religieux…
Cette année, les chinoises et les chinois (et bon nombre de peuples d’Asie orientale) sont entrées dans l’année du Dragon (de Bois) la nuit du 9 au 10 février.
Cinquième signe du zodiaque chinois, le dragon est une créature légendaire qui incarne la puissance, la grandeur et la sagesse depuis des millénaires. Nous y reviendrons. Bien différent du dragon maléfique occidentale, celui terrassé par Saint Georges, notamment, le dragon est associé en Chine à toutes les représentations bénéfiques du monde. Symbole de l’empereur, le dragon recueille souvent entre ses griffes une perle, renforçant ainsi sa symbolique de richesse et de prospérité.
Son caractère chinois (龙 – 龍 ; lóng), dont la graphie antique serait une combinaison des différents animaux qui le compose (corps de serpent, écailles de poisson, griffes de tigre…), est employé dans de nombreuses expressions courantes. Parmi celles-là, « dessiner un dragon et lui ajouter des yeux » (画龙点睛, huàlóng diǎnjīng) est l’équivalent chinois de « cerise sur le gâteau » ; « l’esprit du cheval-dragon » désigne des personnes pleines de vitalité (龙马精神 , lóng mǎ jīng shén) ; et « voir la tête du dragon mais pas sa queue » (神龙见首不见尾, shén lóng jiàn shǒu bú jiàn wěi) fait allusion à quelqu’un de secret. Le Dragon est également souvent associé au Tigre et au Phénix dans des proverbes, tel que « tigre couché et dragon caché » » (卧虎藏龙, wòhǔ cánglóng), qui désigne des personnes aux talents insoupçonnés ou encore « un dragon (symbole masculin) et un phénix (symbole féminin) font le bonheur » (龙凤呈祥, lóng fèng chéng xiáng), souvent utilisé pour présenter ses vœux aux jeunes mariés.
Spécificité de 2024, l’année lunaire sera une année veuve ou une année sans printemps puisqu’elle débute après (et non pas avant) le « Lichun » qui a eu lieu le 4 février et marque le début du printemps. Traditionnellement, ces années là, les Chinois évitent de se marier car elles sont considérées comme de mauvais augure. Cela n’est, bien sûr, pas du goût des autorités qui démentent tout lien entre malchance et cette configuration astrale. A savoir que le nombre de mariages célébrés en Chine chaque année est sur le déclin depuis dix ans déjà : en 2022, ils étaient deux fois moins nombreux qu’en 2013.
Paradoxalement peut-être, 2024 pourrait être une année très favorable aux naissances, le caractère auspicieux du Dragon engendrant souvent (c’est surtout vrai à Hong Kong, Taïwan et Singapore) un mini baby-boom. Or, depuis 2016, le nombre de naissances en Chine continentale ne cesse de dégringoler : l’an passé, le pays n’en a connu que 9 millions – deux fois moins qu’il y a sept ans. Plusieurs facteurs sont à l’œuvre : baisse du nombre de femmes en âge de procréer, perspectives économiques moroses, coût de l’éducation prohibitif… L’effet « Dragon » suffira-t-il à inverser la tendance ? Les experts (démographes, pas astrologues) en doutent, les jeunes Chinois étant moins superstitieux que leurs parents.
Après plus d’un an passé ici, il serait temps de parler un peu de l’omniprésent drapeau national. Contrairement à notre drapeau belge qu’on ne voit fleurir que rarement, devant les bâtiments les plus officiels (maisons communales), le 21 juillet et les jours de matchs importants, le drapeau national ici est omniprésent. Non seulement il fleurit les bâtiments officiels (et il y en a beaucoup avec la double hiérarchie État – parti) mais il est souvent arboré qui devant une façade privée, qui dans une voiture (alors souvent en doublet avec le drapeau du parti communiste). Lors d’une visite d’État, il fleurit même le long des voies empruntées par les convois officiels.
D’où vient-il et que signifie-t-il ?
Drapeau de la Chine impériale
Le drapeau de la Chine impériale est celui de la dynastie Qing (dernière dynastie impériale de 1644 à 1912).
Il s’agit du drapeau du dragon jaune, qui devient le tout premier drapeau national chinois (de 1862 à 1912). L’arrière-plan était un champ jaune uni. Auparavant, on trouvait surtout des bannières administratives ou des bannières de guerre.
Tout au long de l’histoire de la dynastie impériale de Chine, la couleur jaune était la couleur réservée aux empereurs (grave erreur dans Mulan où elle porte une robe jaune pâle !). Seuls les membres de la famille royale utilisaient la couleur jaune et personne d’autre n’était autorisé à utiliser cette couleur.
Le dragon chinois de l’empereur à une particularité, il possède cinq griffes. C’est grâce cela que l’on pouvait reconnaître le dragon impérial parmi les nombreux dragons de la mythologie chinoise.
On trouve généralement une perle rouge au-dessus de la tête du dragon. Elle est liée à la santé, à la chance et à la prospérité.
Histoire du drapeau chinois
Premier drapeau de la république de Chine (1912-1928), dit drapeau à cinq couleurs ou « Cinq races pour une union ». Ces lignes représentent les cinq principaux groupes ethniques chinois. La ligne rouge du drapeau symbolise les Han, la ligne jaune représente les Mandchous, la ligne bleue représente les Mongols, la ligne blanche les Hui, et la ligne noire symbolise le peuple tibétain.
Plusieurs drapeaux suivront au fil des affres de l’histoire mouvementée du XXème siècle. Et, notamment des dérivés des drapeaux des deux partis en lutte durant la guerre civile : les partis socialiste (Kuomintang) et communiste.
Drapeau du Kuomintang (1895-…), qu’on retrouve sur le drapeau de Taïwan.
Drapeau du parti communiste chinois (1921-…). Avec le marteau représentant le prolétariat ouvrier et la faucille représentant le prolétariat paysan. Il se distingue du drapeau de l’URSS par un étoile que ce dernier possède au-dessus de la faucille et du marteau et du drapeau de l’International communiste qui, outre l’étoile comme le drapeau de l’URSS, entoure faucille et marteau d’une couronne de laurier.
Après la fin de la guerre civile en Chine, un nouveau drapeau a été conçu par Zheng Liansong suite à un concours lancé par les nouveaux dirigeants.
Lors du concours, les participants devaient respecter cinq exigences principales. Premièrement, le drapeau devait incarner l’histoire et la culture du pays. Deuxièmement, le drapeau devait représenter le pouvoir caractéristique de la classe ouvrière. Troisièmement, la forme devait être rectangulaire avec un rapport longueur/largeur de 3:2. Quatrièmement, la couleur rouge devait être utilisée. Le dessin de Zheng a remporté le concours. Lorsqu’il l’a conçu, il a déclaré qu’il pensait au proverbe chinois, « se languir des étoiles, se languir de la lune ». Zheng aurait par ailleurs reçu 5 millions de yuans ( près de 710 000 €) pour l’élaboration du drapeau.
Le drapeau rouge à cinq étoiles, comme drapeau national de la Chine, a été inauguré le 1er octobre 1949. Il a été hissé pour la première fois sur la place T. à P3kin. La fondation de la République populaire de Chine a été officiellement annoncée ce jour-là.
Signification du drapeau
Le drapeau comporte cinq étoiles de couleur dorée sur fond rouge. L’une d’elles est plus grande que les autres. Cette grande étoile est le symbole du parti communiste.
les quatre étoiles plus petites représentent le peuple chinois unis autour du Parti unique. Certaines interprétations précisent que les quatre étoiles symbolisent chacune une classe de la société chinoise* :
la classe des travailleurs
la classe des paysans
la “petite bourgeoisie”
les “capitalistes patriotes” ou lettrés
Les étoiles à cinq branches représentent également les cinq éléments de la culture chinoise. Ces éléments sont l’eau, le feu, la terre, le bois et le métal.
La version originale du projet de Zeng Liansong comportait également un marteau et une faucille au centre de la plus grande étoile. Cependant, il a été abandonné dans le projet final parce que le comité a estimé que cela rendrait son drapeau extrêmement similaire à celui de l’Union soviétique.
La base rouge du drapeau représente la révolution communiste et, symbolise le sang des martyrs. Le rouge est également une couleur utilisée depuis toujours comme symbole de prospérité et de chance.
La couleur jaune d’or de ses étoiles est symbole de sagesse, de gloire, d’harmonie, mais symbolise également le pouvoir de la famille impériale (la dynastie mandchoue).
* Dans une erreur de traduction, quand j’ai demandé à une guide la signification du drapeau, elle a signalé pour les 4 petites étoiles les autres partis (j’ai failli bien rire de ce multipartisme dans un pays comme celui-ci) ou comme les autres ethnies autour de l’ethnie majoritaire han, sachant ce que j’ai déjà dit de l’acculturation ethnique…
Aujourd’hui (4 février) est le début du printemps (Lìchūn) du calendrier chinois soit 3 périodes solaires après le solstice d’hiver et trois périodes solaires avant l’équioxe de printemps. Une période solaire faisant 15 jours. Longtemps, ce fut la date de début de la fête du printemps mais depuis une réforme de la république (1914), cette dernière fête fut déplacée au jour du Nouvel an chinois.
Celui-ci est basé sur le calendrier lunaire (et non solaire comme les saisons). Les Chinois ont donc un calendrier soli-lunaire.
Chaque Chinois est obligé d’aller au moins neuf ans à l’école, la scolarité est donc obligatoire de 6 à 15 ans.
Après le tronc commun, c’est-à-dire l’école primaire, le collège et le lycée, les Chinois ont le choix de s’inscrire en études supérieures ou alors de travailler.
L’école maternelle
L‘école maternelle (幼儿园 yòu’éryuán) n’est pas obligatoire. C’est-à-dire que de 2 à 5-6 ans les enfants peuvent soit aller à l’école soit à la crèche (托儿所 tuō’érsuǒ).
A l’école maternelle, les enfants apprennent déjà le chinois (en mode bilingue : pinyin et écriture chinoise). Beaucoup de parent y inscrivent leurs enfants car ils sont soucieux de leurs éducation.
L’école primaire
De 6 à 12 ans, les enfants vont à l’école primaire (小学 xiǎoxué).
Les écoles primaires ont un instituteur par matières. Le chinois et les mathématiques sont les matières les plus importantes mais les élèves vont aussi étudier l’art, la musique, les sciences et ils vont avoir des cours sur l’idéologie communiste.
Le collège
Après l’école primaire les enfants vont au collège (初中 chūzhōng contraction de 初等中学 chūděng zhōngxué « école secondaire du début »).
Le collège représente 3 ans d’études (de 12 à 15 ans). Les élèves ont toujours les maths et le chinois comme matières principales. À la fin du collège, les élèves chinois doivent passer le zhōngkǎo, un concours d’entrée pour le lycée.
Le lycée
Pour finir leurs neuf années obligatoire, les jeunes chinois doivent s’inscrire dans un lycée (高中 gāozhōng contraction de 高等中学 gāoděng zhōngxué « école secondaire plus haut »).
Ces trois années sont très intenses et difficile car ils se préparent pour le concours national d’entré à l’université, le gāokǎo.
Selon la constitution chinoise, les neufs années obligatoires sont gratuites pour tous les citoyens. Les écoles primaires et les collèges publics sont donc gratuits mais pas le lycée.
L’université
La dernière étape du système scolaire chinois est l’université (大学 dàxué), ou, en plus général, les études supérieures.
Les Chinois peuvent entrer dans une université uniquement après obtention du gāokǎo.
S’il réussit, l’élève pourra entamer des études longues, dans le cas contraire, il se tournera vers des formations professionnelles plus courtes. Dans le pire des cas, il quittera le système scolaire chinois. Le système est assez élitiste, il n’y a de la place que pour les meilleurs.
Dans certains lycées et universités, à la rentrée scolaire, les étudiants doivent consacrer leurs premiers jours à un entraînement militaire (entre 3 et 20 jours).
Examens chinois
Les examens sont très importants dans le système scolaire chinois. Ils permettent de classer les élèves, ceux qui sont mieux classés pourront entrer dans les meilleures universités et lycées.
中考 zhōngkǎo
Le premier examen que passent les jeunes chinois est le zhōngkǎo. Ils doivent le passer pour pouvoir aller au lycée.
Avant le vrai examen, il y a au moins deux (parfois trois) examens de simulation. L’examen final à lieudébut juin, mais dans quelques villes chinoises, il a lieu mi-juin voir début juillet. Les élèves qui échouent à cet examen ne pourront pas être admis dans un lycée. Il n’auront donc pas de diplôme.
Le zhōngkǎo est un examen écrit, mais il intègre aussi l’éducation physique et un examen de politique.
Les résultats du zhōngkǎo déterminent les frais qui devront être payés au lycée. Pour les meilleurs, les frais peuvent être pris en charge par le parti.
高考 gāokǎo
Le gāokǎo est l’examen le plus important que passent les étudiants dans le système scolaire chinois. Il leur permet d’entrer à l’université selon leur rang de réussite. C’est l’équivalent du baccalauréat français.
C’est donc un concours national d’entrée à l’éducation supérieur, il dure plusieurs jours (2 à 3 jours) et commence début juin.
Il comporte des épreuves de chinois, mathématiques, sciences/ sciences humaines ou art (selon l’orientation souhaitée) et langue étrangère (souvent l’anglais).
Élèves passant le gāokǎo
Les examens d’études supérieures
Le système universitaire chinois est coupé en 3 catégories différentes. Il y a donc des diplômes qui leurs sont propres.
Le premier cycle :
Il existe deux diplômes différents, mais ils n’ont pas les mêmes débouchés.
Le dàzhuān est une formation professionnelle courte qui permet ensuite d’entrer sur le marché du travail. Les étudiants chinois ne peuvent pas aller à l’université après cette formation. C’est une formation niveau bac +2 voir +3.
Le běnkē est l’équivalent d’un bachelor. Après avoir réussi l’examen final, il est ensuite possible de passer des concours pour poursuivre ses études. Le běnkē dure 4 ans.
Le second cycle :
Dans ce cycle, il n’y a qu’un seul diplôme et il n’est disponible qu’après un běnkē.
Le shuòshì est l’équivalent du master. L’entrée se fait sur concours.
Le troisième cycle :
Le bóshì est l’équivalent du doctorat, les places sont très limitées. À la fin du bóshì les étudiants ont un niveau bac +10.
Les vacances scolaires en Chine
L’année scolaire et universitaire chinoise commence en septembre.
Dans le système scolaire chinois, il y a deux périodes de vacances scolaires.
Il y a tout d’abord les vacances d’hiver (hánjià). Pendant ces vacances, les Chinois privilégient lesretrouvailles en famille. Les vacances d’hiver se passent directement après le nouvel an chinois. Elles durent environ 1 mois.
Ensuite il y a la deuxième période, les vacances scolaires d’été (shǔjià). Pour la majorité des étudiants, ces vacances s’étalent sur 2 mois.
Dans l’année scolaire chinoise, il y a également plusieurs jours fériés, durant lesquels les élèves et étudiants chinois n’ont pas école.
L’importance de l’école en Chine
La sélectionest présente tout au long de la scolarité des élèves chinois. S’ils veulent réussir et continuer leurs études, ils doivent donc travailler très dur. Le savoir est en effet quelque chose de très important en Chine.
C’est pourquoi beaucoup de parents inscrivent leurs enfants à des cours particuliers, car cela va leur permettre d’étudier plus. Les parents veulent « sauver la face de la famille ».
Pour que les élèves puissent suivre les cours, les professeurs mettent un point d’honneur à ce que les salles restent silencieuses et que personne ne conteste ce qui est dit. Les élèves doivent donc un grand respect à l’instituteur. Les métiers de l’enseignement sont en effet très bien perçus en Chine.
Dans ce système, larigueur, le patriotisme et la sélectivité sont trois valeurs essentielles.
Différences entres système chinois et système européen occidental
La première différence est la pression. En Chine, les élèves sont sous pression constante car les études sont très importantes.
Les systèmes scolaires européens occidentaux comme le système français sont plus « laxiste » que le système chinois, car même si on met un peu la pression pour le brevet ou le bac, cela n’a rien à voir avec ce que vivent les chinois. On peut très bien réussir sa vie sans le bac ou le brevet. Alors qu’en Chine cela semble plus compliqué.
Les élèves chinois ont cours 5 jours par semaine et étudient donc 35 heures chaque semaine, parfois plus si on ajoute les cours particuliers et les activités extra-scolaires.
En Chine il est impossible de redoubler ou de sauter une classe. La scolarité est obligatoire 9 ans, pas plus ni moins, pour eux c’est une perte de ressources et de temps. Mais cela peut créer un déséquilibre entre les enfants car ils n’ont pas les mêmes facilités.
Ce système très élitiste fut une constante de l’histoire chinoise, héritée des examens pour le gouvernement durant l’Empire. A l’époque, déjà, n’importe qui pouvait atteindre les plus hautes fonctions pour autant qu’il réussisse les examens.
Cette fois, je vous emmène aux Galeries Lafayette… Oui, oui, il y a aussi cette galerie ici et comme là-bas, des chiffons de luxe (Ralph Laurent, Hugo Boss, Balenciaga, …).
Mais au sous-sol, une librairie au concept bien sympathique.
Voyez plus tôt:
Des espèces de tunnels, d’alcôves (ou d’entrées de maison de Hobbits suivant vos références) qui mènent d’une pièce à l’autre jusqu’à la pièce centrale comme une forêt moderne.
J’en ai déjà parlé dans un précédent articulet sur les superstitions mais là, j’ai une photo à l’appui : le chiffre 4, encore aujourd’hui, dans les années 2010-2020, est considéré comme porte-malheur. La photo ci-dessous a été prise dans l’ascenseur d’un immeuble relativement moderne où j’ai cours de Krav Maga. Pour aller au cours, j’appuie sur le 17 mais qui est en fait le 14ème étage (façon européenne de compter)…
En effet, il n’y a pas de 4 ni de 14 et le rez-de-chaussée, ici, est l’étage numéro 1 (ici G pour groundfloor )… Tout un calcul !
Les saisons
Le début des saisons ici est différent de nos débuts de saisons. En effet, chaque saison débute au milieu entre les équinoxes ou les solstices. Donc, depuis quelques jours, l’hiver a déjà commencé ici… Solstices et équinoxes étant considérés comme l’apogée de la saison. Les gens d’ici ont bien quatre saisons mais également des intersaisons (d’une dizaine de jours), le moment où les éléments changent. L’intersaison correspond à un changement d’état, à quelque chose « qui n’est plus », mais « qui n’est pas encore ». Il s’agit d’une période de bouleversement énergétique qui permet de se préparer au nouvel équilibre à venir.
Lors de notre voyage dans le sud, au détour d’un village, nous avons croisé une série de personnes avec un bandeau rouge sur le front. Ce bandeau sur le front est symbole de deuil, rouge, parce qu’il s’agissait d’une personne très âgée (sinon le bandeau est blanc).
En plus de cela, dans les villages de cette vallée, des chants ont retenti pour appeler tout le monde et de nombreux feux d’artifices ont été tirés en l’honneur du défunt.
J’ai déjà pu signaler que le culte des ancêtres est important ici et donc dans cette région, des tombes, ici et là, surgissent dans le paysage. Une pierre tombale parfois au centre d’un petit cercle.
De quelques paysannes et paysans et leur production
Petit mot sur le titre de cette rubrique… Pour celles et ceux qui n’ont pas la ref, comme on dit, il ne s’agit nullement de dénigrement des gens d’ici mais d’une référence à une chanson de Jacques Brel dont le titre me parlait…
Fait (tristement) exceptionnel
Malheureusement, en Europe, les attentats ou attaques contre les personnes, plus ou moins liés à ce qui se passe au Proche Orient ou à l’islamisme radical se poursuivent. Mais, fait exceptionnel (et néanmoins dramatique), un attentat s’est produit ici. Passé sous les radars de la plupart des média occidentaux, en pleine capitale , un diplomate israélien a été victime d’une attaque au couteau ce 13 octobre. Sa vie ne semble plus en danger.
Toujours est-il que cela, plus le forum pour les 10 ans de l’initiative BRI (Nouvelles routes de la Soie) qui doit notamment accueillir Vladimir P. (et du coup, la plupart des ambassadeurs européens ont déclinés l’invitation…), il y a un regain impressionnant de contrôles et de présence policière et militaire dans la ville. Sur la rue en face de l’ambassade, un policier en uniforme tous les 20 mètres; un étrange bonhomme en civil mais avec des gants blancs (militaire ou policier ?) « traîne » devant l’ambassade et devant les autres ambassades; je ne savais pas que c’était possible mais il y a encore plus de voiture de police dans le coin; des collègues se font contrôler dans la rue malgré la carte d’identité et le laissez-passer diplomatiques…
Sino-ornithologie
Tranquillo
La pie bleue à calotte noir (cyanopica cyanus) que j’ai déjà présentée mais en quelques peintures par votre serviteur…
Fantaisie orientale
La pirolle à bec rouge (Urocissa erythroryncha) est également une pie assez répandue dans le sud de la Chine. Je l’ai rencontrée pour la première fois près du monastère Shaolin. J’ai trouvé cet oiseau très élégant.
Photo par Charles Lam from Hong Kong, China — Blue TailUploaded by berichard, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6851503