Sous le sommet… exactement

Bon j’aurais dû intituler cet article « les dessous d’un sommet » mais « sous le sommet exactement » me semblait plus sympa.

Vous avez peut-être entendu parlé d’un petit sommet Chine-Europe ? Je vais me permettre d’en dévoiler quelques dessous.

C’est complètement fou un sommet comme cela, par les menus détails qui sont réglés au milli-poil. D’abord, politiquement, c’est préparé depuis des mois. Ursula a envoyé tout ses Commissaires ici depuis juin pour que chacun prépare son dossier correctement (commerce, IA, Droits de l’Homme – et de la Femme, changement climatique, …) avec ses homologues du coin. Et effectivement, elle semblait bien connaître ses dossiers… Dira-t-on la même chose de Charlie ?

Alors, je ne le dévoilerai pas mais je sais tout des régimes de nos trois amis (il y avait Ursula, Charlie et Josep aussi…) car, banquet et dîners obligent, il ne fallait pas que l’une ou l’un d’entre eux tombe malade… Même savoir à quelles fleurs ils seraient éventuellement allergiques…

Arrivées minutées (pas par le même avion, bien sûr) dans des terminaux différents et à des horaires légèrement décalés (histoire qu’ils ne se croisent pas vue leur sympathie très prononcée l’un pour l’autre).

Les cadeaux des uns et des autres ne sont également pas un secret avant le sommet pour que d’un côté comme de l’autre, les cadeaux soient proportionnels. Bon on n’a pas vu les prix des cadeaux mais j’espère qu’ils vont tous les déclarer (dans les institutions, on est obligé de déclarer tout cadeau de plus de 50 EUR).

Et bon, nous voilà avec un vélo (pour Charlie) et un tableau (pour Ursula, je crois) qui sont trop grands pour la valise diplomatique. Et donc, on espère qu’ils en feront cadeau à la Délégation 🙂 sinon galère pour les ramener à Bruxelles.

En plus ce sont des gens (des équipes) qui ne savent pas très bien ce qu’ils veulent. Il y a trois semaines, vidéoconférence avec l’équipe de VDL parce qu’elle souhaite être en vidéoconférence avec le G7 qui a lieu quand elle est ici. Le matériel qu’on a à la Délégation ne leur convient pas, il faut prompteur, cameraman, ingé son, … Je me mets en quête d’une société qui peut nous fournir cela. Je la réserve mais ne passe pas encore de commande ferme. Bien sûr, il faut ce genre de studio en double car hors de question que les deux présidents (Ursula et Charlie) fassent cela ensemble. Quelques jours plus tard, annulation; lendemain « ah, ben tout compte fait, on la fera peut-être bien cette vidéoconférence »; lendemain re-annulation et ainsi trois ou quatre fois jusqu’à l’avant-veille du jour dit ! Grrrrr…. (pour finir ça n’a pas eu lieu !)

Et tout fini en apothéose par une belle conférence de presse où j’ai pu apprécier le superbe accent anglais de Charlie* (genre Hollande) et la maîtrise des dossier de Ursula. Josep, lui, était au bout de sa vie…

*Charlie avait quand même exigé pour la durée du sommet un interprète en français… L’interprète en anglais ne lui suffisant pas…

Bal à l’ambassade (de Belgique) – 2

Et oui, les Belges savent recevoir… Et je dirais même, de façon plus conviviale que les Français. Pour la fête du roi (officiellement le 15 novembre… oui, jadis les écoles avaient congé, mais ici ce fut fêté le vendredi soir 17 novembre), nous fûmes invités à une petite « party » dans la nouvelle ambassade de Belgique, avec le nouvel ambassadeur (désigné*) de Belgique en Chine, S.E. Bruno Angelet.

Sans doute, cette petite fête permettait à ce dernier d’organiser une première petite fête et d’inaugurer officiellement la nouvelle ambassade (ou plutôt les nouveaux bâtiments de l’ambassade – normalement des bâtiments entièrement passifs).

Dans sa bibliothèque, des livres sur le Vietnam (où il a été en poste), quelques bons ouvrages de la Pléiade dont la « fameuse » Histoire de la philosophie, des livres sur les oiseaux (serait-il un brin ornithologue ?) et de la littérature essentiellement en français (il est francophone; son prédécesseur étant flamand).

Et donc, la petite fête ? Après les discours protocolaires et les 3 hymnes (chinois, belge et européen) : stands de bières belges (Hoegaarden, Val Dieu, Duvel, …), stand de gaufres (de Bruxelles et de Liège), stand de frites (of course !), musique de Stromae (dansée par un groupe de danseuses et danseurs chinois) et concert de Amelie Lens à Tomorrowland sur grand écran (grandiose) et puis…

… le buffet belgo-belge par le grand chef, que je ne présente plus, Renaat Moreel et notamment son super vol-au-vent (dont Yannick pourrait vous donner des nouvelles), des carbonnades flamandes, du stoemp, des boulettes sauce tomates (mais par un chef, c’est autre chose que celles du Delhaize…).

La dernière photo : quelques collègues belges de la Délégation.

  • *Cela signifie qu’il n’a pas encore remis ses lettres de créance au pays hôte. C’est normal, ce genre de cérémonie, très protocolaire, a lieu une ou deux fois par an maximum.

L’Europe ose

L’Europe ose affirmer ses valeurs partout. J’ai déjà eu l’occasion de faire un article sur la petite cérémonie que la Délégation avait organisé pour le 24 février (aggression de la Russie sur l’Ukraine).

Il y a quelques jours, c’est une soirée autour de la finale de l’Eurovision qui a montré que même ici l’Europe défend la diversité, notamment la diversité de genre (avec comme invitée d’honneur la chargé d’affaire de l’ambassade d’Ukraine).

Et hier soir encore, une réception pour les journalistes. Ce pays est le deuxième pire pour les journalistes et la liberté de la presse dans le rapport de Journalistes sans frontières après la Corée du Nord. Et c’est celui qui maintien le plus de journalistes en prisons (plus d’une centaine). Notre ambassadeur a apprécié le groupe jouant les Beattles… Moi j’ai également apprécié le buffet 🙂

Le 9 mai

Vous le savez toutes et tous, bien sûr ( 🙂 ), le 9 mai est le jour de l’Europe pour commémorer la Déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950 ; ce discours, prononcé avant la naissance de la Communauté économique européenne, est considéré comme le texte fondateur de l’Union.

A la Délégation, ici, nous avons fait big fiesta, un peu genre fancy fair d’école avec un stand pour chaque État membre (sauf les Pays-bas qui ne sont pas venus…), quelques uniformes haut-gradés et pas mal de gens pincés… Mais des bons alcools.

Un des sponsors : Hoegaarden et une énorme paëlla offerte par l’Espagne.

Visites VIP – 2

Certaines et certains d’entre vous le savaient déjà mais Eléonore n’a pas pu venir avec moi début avril. Et oui, pour s’embarquer dans l’avion vers ici, il faut toujours un test Covid négatif. Je vous passe les énormes stress pour avoir les résultats (déjà, il faut encore trouver un labo qui fait les tests !) et la terrible déception (2 heures avant de décoller) de recevoir un résultat positif pour Eléonore malgré une quatrième dose et pas de symptôme.

Bon, mais cela n’arrive pas qu’à nous. Après Ursula (voir un précédent article), la Délégation devait recevoir Josep B. puis Frank T. mais l’un comme l’autre ont été testés positifs sans symptôme et donc, même pour ce genre de VIP: interdiction de décoller…

Visites remises pour tous les trois (Eléonore, Josep et Frank…)

Visites VIP -1

Après 3 ans de CoVid, les visites de VIP recommencent et dans un rythme un peu effréné : Ursula VDL la semaine dernière, Josep B. la semaine qui suit et Frans T. (un commissaire européen) la semaine d’après…

Il n’y a plus vraiment d’habitude de ce genre de visite et donc pas mal de tâtonnements et d’improvisations.

Bon c’est un peu différent d’être dans la place et de participer à l’événement. Qu’est-ce que le protocole peut être ch… ! Elles (c’était deux dames qui s’occupaient du protocole) n’étaient jamais contentes, ont changé 48 fois le planning, etc.

Donc protocole et officiers de sécurité sont arrivés 2 jours plus tôt. Ursula est arrivée mercredi soir et jeudi matin, je devais être à son hôtel. Pourquoi ? Je me le demande toujours. Ensuite j’ai aidé à superviser la mise en place de la salle de conférence de presse (à la Délégation)…

  • La sécurité en attente dans le hall de l’hôtel de même que les journalistes; les voitures officielles et la fin d’un petit ballet des motards de la PM.

La conférence de presse : 70 journalistes et une quinzaine de caméras.

Question 1 : Si vous avez l’occasion de zoomer sur la voiture officielle (prêtée par le pays hôte), essayer de lire la plaque et puis rappelez-vous mon articulet sur la signification des nombres… Que faut-il en conclure ?

Question 2 : Qu’est-ce qui ne va pas avec le drapeau européen derrière Ursula ? Attention, c’est vachement subtile !)

Q1: La plaque « 004 JW » Rappelez-vous ce que le 4 veut dire ici…

Q2: Les étoiles : normalement, toutes les étoiles du drapeau européen doivent toujours pointer vers le haut. A la Délégation, nous n’avons pas de drapeau ad hoc quand il est présenté comme ici derrière Ursula… et donc celui-ci est un peu skieve comme on dit chez nous…

Bal à l’ambassade (de Belgique)

Euh, non, pas tout à fait un bal mais une petite réception. A quelle occasion ? Simplement une petite exposition sur le nouveau passeport belge et la bande dessinée (et oui, j’aime mais je suis jaloux de ma famille qui a le nouveau passeport alors que moi, j’ai encore l’ancien).

Pour ceux qui ne connaissent pas : le nouveau passeport reprend 32 personnages de BD (belge) sur ses pages intérieures et la première page reprend la fameuse fusée de Tintin. Ce que vous ne voyez pas (et qu’on nous a montré) c’est que, en regardant les pages, on devine la silhouette des personnages mais en les passant à la lumière bleue, ils apparaissent complètement…

C’est pour le moment un des passeports les plus sécurisés au monde !

Bref, pas de Ferrero Rocher mais bien quelques bières belges (Saint-Feuillien, Stella Artois et Hoegaarden « Pomelo » – pas encore vu en Belgique).

Des photos et un clin d’oeil à Isa, Geoffroy et celles et ceux qui aiment la Gaume, l’Orval et son abbaye…

A quoi sert une Délégation de l’UE ?

Si vous me suivez, vous savez sans doute où je travaille : la Délégation de l’UE auprès de ce pays. Je l’ai sans doute déjà dit mais le terme « Délégation » est le terme officiel pour parler d’une représentation à l’étranger d’une organisation internationale (le mot « ambassade » étant réservé aux représentations d’États) mais le statut est similaire (couvert par la Convention de Vienne avec le chef de Délégation qui a bien le statut d’Ambassadeur et les autres expats qui ont le statut de diplomates avec l’immunité qui va avec).

Certaines et certains d’entre vous ont peut-être déjà eu à faire avec une ambassade, généralement pour une question de visa, de papiers perdus/volés, etc. Il s’agit là de la partie « consulaire » des ambassades (aide aux ressortissants de son propre pays ou délivrance de visa pour les ressortissants étrangers). Et bien, les Délégations de l’UE n’ont pas cette partie là du travail (l’UE ne délivre pas de visa ou de passeport). Mais donc que fait-on dans une Délégation de l’UE ?

La tâche principale de la Délégation est la coordination des 27 États membres dans le pays hôte. Régulièrement, à différents niveaux, l’UE organise des réunions des 27 pour discuter de sujets communs soit au niveau politique soit à des niveaux plus pratiques. Par exemple, je vais lancer ce genre de réunion au niveau de l’IT pour les responsables IT des 27 États membres qui ont une ambassade ici, pour discuter des différents problèmes communs ou pas et des différentes solutions envisagées par les uns et par les autres et éventuellement faire pression ensemble auprès de l’État hôte pour changer quelque chose.

L’autre grand pan du travail de la Délégation est de soutenir par analyses, rapports, contacts préliminaires avec des responsables locaux de différents niveaux, les différentes politiques de l’UE. Ici, par exemple, il y a une importante section TRADE (commerce) qui analyse et prépare les différents accords/désaccords commerciaux entre l’UE et ce pays (cela va des étiquettes de bières belges vendues ici aux semi-conducteurs en passant par Apple et les conditions de travail). Dans certains pays (beaucoup de pays en Afrique, sud de l’Asie et Amérique latine), d’importantes sections des Délégations de l’UE opèrent le suivi sur le terrain des projets financés par l’UE dans le cadre de l’aide au développement.

Enfin, les Délégations sont en charge de la préparation et du bon déroulement des visites de VIP de Bruxelles dans le pays hôte (Charles Michel ici en novembre, le vice-Président et Haut représentant Borrell bientôt, des parlementaires et des commissaires européens, etc.).

Et enfin, pour que tout cela fonctionne, il faut une équipe administrative qui veillent à ce que tout ces gens qui travaillent pour la Délégation le fassent dans les meilleures conditions possibles (gestion des bâtiments, des ressources humaines, de toute la logistique y compris l’informatique – ça c’est pour moi 🙂 ).

Ici, nous sommes une petite centaine (mais cela va augmenter) dont moitié expats (venus de tous les pays de l’UE), moitié agents locaux (des locaux engagés par l’UE), ce qui en fait une des plus grosses Délégations de l’UE (après la Turquie).

La Business class

J’ai pas mal voyagé en avion mais sur des « petits vols » (intra-européens – je sais c’est pas cool pour la planète mais voilà) mais là, pour le grand voyage, avec le montant qui m’était alloué et vus les bagages que je devais prendre, ce fut ma première expérience Business…

Deux « petites » valises de près de 30 KG

Et bien, la Business (chez Hainan airlines) c’est pas mal au niveau de la place : on peut étendre ses jambes, même quasi se coucher (ma voisine put le faire complètement, moi pas, je suis un peu trop grand).

Toutes les 5 minutes, un steward (ou une hôtesse mais pour moi c’était un steward qui parlait peu anglais…) vient vous demander si vous ne voulez pas quelque chose (boire ou manger): je suis resté sobre: jus, thé et ce qu’ils appellent soda (une simple eau gazeuse). Pendant qu’on est censé dormir, ils arrêtent.

Dans ce grand vol vers l’est (10h avec départ à midi), les fenêtres se sont très vites assombries pour nous faire croire que la nuit tombait. Premier repas (copieux) de nourriture chinoise puis ils viennent faire votre « lit » (draps, coussins, couverture) et j’ai même eu droit à un pyjama XL (mais petit XL). Je n’ai mis que le dessus du pyjama. Réveil une heure avant l’atterrissage avec un copieux (mais pas bon) petit déjeuner…

Les petites boites rouges dans le plastique (tout est en plastique, merci pour la planète) ce sont des kits de lavage, le gros sac en kraft, ce sont des provisions pour la route (fruits, fruits secs, espèces de biscuits). Mes deux sacs à main étaient trop rempli pour que je reprenne quoique ce soit avec moi… Dommage.

J’oublie de dire que la première chose qu’on fait en Business, c’est enlever ses chaussures et mettre les pantoufles qui sont à disposition. Ça sentait un peu les pieds mais c’est plus confort…

Voilà, vol sans histoire, arrivée 1 heure plus tôt que prévu (vent dans le dos) soit à 4h20 heure locale… Puis les joies d’un grand aéroport (à suivre…)

Episode 0: Pour celles et ceux qui ont manqué le début…

Je travaille depuis 2006 pour l’Union européenne, d’abord comme externe pendant 10 ans puis comme agent contractuel. Comme externe, je donnais des formations et principalement à ce qui s’appelait la Direction Générale RELEX (Relations extérieures) de la Commission puis qui est devenu, suite au Traité de Lisbonne (à lire, passionnant 🙂 ), une institution à part entière : le Service Européen d’Action Extérieur (en anglais, l’EEAS, European External Action Service). Quand j’ai eu mon premier contrat pour les institutions, c’était pour l’EEAS.

L’EEAS s’occupe donc des relations extérieures de l’Union européenne (UE) et gère notamment toutes les ambassades de celle-ci. Et oui, l’UE a des ambassades dans plus de 140 pays (essentiellement hors UE, évidemment). Bon, l’UE n’est pas un État et donc le nom des ambassades n’est pas « Ambassade » mais « Délégation ». Cela revient quasi au même sauf qu’il n’y a pas vraiment de service consulaire (passeport, visa, etc.), le chef de Délégation a bien le rang d’ambassadeur (sauf quand des pignoufs comme certain président américain à la mèche blonde dont je ne citerai pas le nom « dégradent » unilatéralement le statut de la Délégation car il n’aime pas l’Europe – c’est rétablit depuis !) et ce sont des diplomates (avec le statut et l’immunité diplomatique) et des agents locaux (recrutés sur place) qui y travaillent.

Bref, donc, j’ai beaucoup travaillé avec des membres des Délégations de l’UE de par le monde (je n’ai pas tellement voyagé, elles et ils venaient se former à Bruxelles). Autre petit détail, les contractants de l’UE ont des contrats de 6 ans non renouvelables dans la même institution.

Encore bref, après 4 ans et demi comme contractuel à l’EEAS, on est venu me chercher pour travailler au Conseil (là où Charlie Michel travaille). C’est flatteur qu’on vienne vous chercher et comme mon chef ne parvenait pas à me dégoter une prolongation de mon contrat ou une nomination, j’ai accepté mais… en plein Covid… Donc des nouveaux collègues virtuels qu’on ne voit que durant des réunions virtuelles… Difficile de s’y faire.

Et un an après, Eric, que j’avais formé à l’EEAS et avec qui j’avais gardé de bons contacts, me contacte : lui il part comme Chef d’Administration de la Délégation de l’UE auprès de la Chine à P3kin et il voudrait que je sois son second. Intense réflexion à la maison, les pours, les contres, les opportunités, les freins, … aboutissent sur un « oui » mais seul, dans un premier temps en tout cas, la famille reste en Belgique. Je suis sélectionné (bien sur, il y a une procédure, même si Eric voulait que ce soit moi) mais passe deuxième car une ancienne de mes collègues (en fin de contrat) prend la place. Eric se démène alors pour créer un second poste, la Délégation en Chine, une des plus grosses de l’UE le justifiant… Je postule et puis plus rien pendant quelques mois. En mai, surprise, interview et un quart d’heure après, un coup de fil « Yves, tu veux le poste ? » comme la question s’était déjà posée et que la discussion en famille avait déjà eu lieu, je dis « oui ». Et voilà comment je me retrouve responsable informatique de la Délégation de l’UE auprès de la Chine.

Bon il y eu encore eu des soucis de feu vert médical puis de visa mais là, j’y suis arrivé et donc découvrons cela ensemble.