Episode 0: Pour celles et ceux qui ont manqué le début…

Je travaille depuis 2006 pour l’Union européenne, d’abord comme externe pendant 10 ans puis comme agent contractuel. Comme externe, je donnais des formations et principalement à ce qui s’appelait la Direction Générale RELEX (Relations extérieures) de la Commission puis qui est devenu, suite au Traité de Lisbonne (à lire, passionnant 🙂 ), une institution à part entière : le Service Européen d’Action Extérieur (en anglais, l’EEAS, European External Action Service). Quand j’ai eu mon premier contrat pour les institutions, c’était pour l’EEAS.

L’EEAS s’occupe donc des relations extérieures de l’Union européenne (UE) et gère notamment toutes les ambassades de celle-ci. Et oui, l’UE a des ambassades dans plus de 140 pays (essentiellement hors UE, évidemment). Bon, l’UE n’est pas un État et donc le nom des ambassades n’est pas « Ambassade » mais « Délégation ». Cela revient quasi au même sauf qu’il n’y a pas vraiment de service consulaire (passeport, visa, etc.), le chef de Délégation a bien le rang d’ambassadeur (sauf quand des pignoufs comme certain président américain à la mèche blonde dont je ne citerai pas le nom « dégradent » unilatéralement le statut de la Délégation car il n’aime pas l’Europe – c’est rétablit depuis !) et ce sont des diplomates (avec le statut et l’immunité diplomatique) et des agents locaux (recrutés sur place) qui y travaillent.

Bref, donc, j’ai beaucoup travaillé avec des membres des Délégations de l’UE de par le monde (je n’ai pas tellement voyagé, elles et ils venaient se former à Bruxelles). Autre petit détail, les contractants de l’UE ont des contrats de 6 ans non renouvelables dans la même institution.

Encore bref, après 4 ans et demi comme contractuel à l’EEAS, on est venu me chercher pour travailler au Conseil (là où Charlie Michel travaille). C’est flatteur qu’on vienne vous chercher et comme mon chef ne parvenait pas à me dégoter une prolongation de mon contrat ou une nomination, j’ai accepté mais… en plein Covid… Donc des nouveaux collègues virtuels qu’on ne voit que durant des réunions virtuelles… Difficile de s’y faire.

Et un an après, Eric, que j’avais formé à l’EEAS et avec qui j’avais gardé de bons contacts, me contacte : lui il part comme Chef d’Administration de la Délégation de l’UE auprès de la Chine à P3kin et il voudrait que je sois son second. Intense réflexion à la maison, les pours, les contres, les opportunités, les freins, … aboutissent sur un « oui » mais seul, dans un premier temps en tout cas, la famille reste en Belgique. Je suis sélectionné (bien sur, il y a une procédure, même si Eric voulait que ce soit moi) mais passe deuxième car une ancienne de mes collègues (en fin de contrat) prend la place. Eric se démène alors pour créer un second poste, la Délégation en Chine, une des plus grosses de l’UE le justifiant… Je postule et puis plus rien pendant quelques mois. En mai, surprise, interview et un quart d’heure après, un coup de fil « Yves, tu veux le poste ? » comme la question s’était déjà posée et que la discussion en famille avait déjà eu lieu, je dis « oui ». Et voilà comment je me retrouve responsable informatique de la Délégation de l’UE auprès de la Chine.

Bon il y eu encore eu des soucis de feu vert médical puis de visa mais là, j’y suis arrivé et donc découvrons cela ensemble.

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