Petite plongée préhistorique et quelques considérations sur les stéréotypes de genre

L’Homme de Pékin, vous connaissez ? Si pas, il s’agit d’un de nos très lointain cousin (et non pas ancêtre), lointain tant géographiquement que temporellement.

Comme le schéma ci-dessus nous le montre, il s’agit sans doute d’une espèce d’hominidés apparue en Asie de l’Est et aujourd’hui éteinte (l’Homo Erectus dans le schéma en haut à droite).

PS: j’apprécie dans ce schéma tous les points d’interrogation qui font preuve d’honnêteté intellectuelle. Par contre, question d’honnêteté intellectuelle, je n’ai pas retrouvé la source originelle de cette image malgré une petite recherche sur le net…

Et donc, l’Homme de Pékin est un Homo Erectus dont les restes ont été retrouvés dans une cavité au sud-ouest de la ville. Du coup, j’ai visité la cavité en question : impressionnante et tout à fait recouverte d’une structure du plus bel effet (de l’extérieur vue du ciel, la structure forme une sorte de carapace de tatou enrobant la colline).

Une photo du site issue des prospectus disponibles sur place.

Cette grotte a été découverte en 1921 et surtout fouillée à partir de 1927 notamment par des archéologue occidentaux. On y a retrouvé donc des restes d’hominidés (plus ou moins 40 individus) qui maîtrisaient le feu et qui y auraient vécu entre 780 000 et 400 000 ans avant notre ère.

La grotte, aménagée pour les visites et reconnue patrimoine mondial de l’UNESCO, se trouve aujourd’hui dans une sorte de préhistosite peuplé de reconstitutions d’animaux préhistoriques.

La grotte :

Le préhistosite avec une zone de jeux virtuels (essayer de pêcher un poisson ou de tuer un animal) et les tombes de plusieurs archéologues, le tout dans un paysage de petites montagnes :

A quelque kilomètres de là, un musée reprend toute l’histoire : les découvertes, les fouilles archéologiques, la vie à l’époque, etc. Un musée très « moderne » dans son architecture (un ensemble de triangles) et pas mal dans sa muséographie avec quelques belles pièces. Par contre, les premiers crânes ont été emportés en 1937 par les Japonais dans un bateau coulé par les Américains… donc, ils sont perdus pour l’humanité !

Petite remarque sur les stéréotypes de genre en muséographie.

L’une des images ci-dessus montre bien la femme qui coud ou qui fait des colliers et l’homme qui chasse. Bien sûr, ceci n’est pas propre à la muséographie extrême-orientale mais cela m’a frappé dans ce musée (peut-être que je commence à déconstruire certains schémas ?!) surtout que la scène que j’ai photographiée est reprise en trois immenses statues à l’entrée du musée. De plus, pourquoi parlent-ils toujours de l’homme de Pékin ? Sur la quarantaine de restes d’individus trouvés, statistiquement, il doit y en avoir la moitié qui proviennent de femmes. Or, sur toutes les notice, il est noté Pekin man. Par contre, en parlant de l’être humain moderne, il est noté sapiens human. Ce qui me semble plus judicieux…

Il y a encore du boulot pour déconstruire les stéréotypes de genre…

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