Le système scolaire chinois

Chaque Chinois est obligé d’aller au moins neuf ans à l’école, la scolarité est donc obligatoire de 6 à 15 ans.
Après le tronc commun, c’est-à-dire l’école primaire, le collège et le lycée, les Chinois ont le choix de s’inscrire en études supérieures ou alors de travailler.
L’école maternelle
L‘école maternelle (幼儿园 yòu’éryuán) n’est pas obligatoire. C’est-à-dire que de 2 à 5-6 ans les enfants peuvent soit aller à l’école soit à la crèche (托儿所 tuō’érsuǒ).
A l’école maternelle, les enfants apprennent déjà le chinois (en mode bilingue : pinyin et écriture chinoise). Beaucoup de parent y inscrivent leurs enfants car ils sont soucieux de leurs éducation.
L’école primaire
De 6 à 12 ans, les enfants vont à l’école primaire (小学 xiǎoxué).
Les écoles primaires ont un instituteur par matières. Le chinois et les mathématiques sont les matières les plus importantes mais les élèves vont aussi étudier l’art, la musique, les sciences et ils vont avoir des cours sur l’idéologie communiste.
Le collège
Après l’école primaire les enfants vont au collège (初中 chūzhōng contraction de 初等中学 chūděng zhōngxué « école secondaire du début »).
Le collège représente 3 ans d’études (de 12 à 15 ans). Les élèves ont toujours les maths et le chinois comme matières principales. À la fin du collège, les élèves chinois doivent passer le zhōngkǎo, un concours d’entrée pour le lycée.
Le lycée
Pour finir leurs neuf années obligatoire, les jeunes chinois doivent s’inscrire dans un lycée (高中 gāozhōng contraction de 高等中学 gāoděng zhōngxué « école secondaire plus haut »).
Ces trois années sont très intenses et difficile car ils se préparent pour le concours national d’entré à l’université, le gāokǎo.
Selon la constitution chinoise, les neufs années obligatoires sont gratuites pour tous les citoyens. Les écoles primaires et les collèges publics sont donc gratuits mais pas le lycée.
L’université
La dernière étape du système scolaire chinois est l’université (大学 dàxué), ou, en plus général, les études supérieures.
Les Chinois peuvent entrer dans une université uniquement après obtention du gāokǎo.
S’il réussit, l’élève pourra entamer des études longues, dans le cas contraire, il se tournera vers des formations professionnelles plus courtes. Dans le pire des cas, il quittera le système scolaire chinois. Le système est assez élitiste, il n’y a de la place que pour les meilleurs.
Dans certains lycées et universités, à la rentrée scolaire, les étudiants doivent consacrer leurs premiers jours à un entraînement militaire (entre 3 et 20 jours).
Examens chinois
Les examens sont très importants dans le système scolaire chinois. Ils permettent de classer les élèves, ceux qui sont mieux classés pourront entrer dans les meilleures universités et lycées.
中考 zhōngkǎo
Le premier examen que passent les jeunes chinois est le zhōngkǎo. Ils doivent le passer pour pouvoir aller au lycée.
Avant le vrai examen, il y a au moins deux (parfois trois) examens de simulation. L’examen final à lieu début juin, mais dans quelques villes chinoises, il a lieu mi-juin voir début juillet. Les élèves qui échouent à cet examen ne pourront pas être admis dans un lycée. Il n’auront donc pas de diplôme.
Le zhōngkǎo est un examen écrit, mais il intègre aussi l’éducation physique et un examen de politique.
Les résultats du zhōngkǎo déterminent les frais qui devront être payés au lycée. Pour les meilleurs, les frais peuvent être pris en charge par le parti.
高考 gāokǎo
Le gāokǎo est l’examen le plus important que passent les étudiants dans le système scolaire chinois. Il leur permet d’entrer à l’université selon leur rang de réussite. C’est l’équivalent du baccalauréat français.
C’est donc un concours national d’entrée à l’éducation supérieur, il dure plusieurs jours (2 à 3 jours) et commence début juin.
Il comporte des épreuves de chinois, mathématiques, sciences/ sciences humaines ou art (selon l’orientation souhaitée) et langue étrangère (souvent l’anglais).

Les examens d’études supérieures
Le système universitaire chinois est coupé en 3 catégories différentes. Il y a donc des diplômes qui leurs sont propres.
Le premier cycle :
Il existe deux diplômes différents, mais ils n’ont pas les mêmes débouchés.
- Le dàzhuān est une formation professionnelle courte qui permet ensuite d’entrer sur le marché du travail. Les étudiants chinois ne peuvent pas aller à l’université après cette formation. C’est une formation niveau bac +2 voir +3.
- Le běnkē est l’équivalent d’un bachelor. Après avoir réussi l’examen final, il est ensuite possible de passer des concours pour poursuivre ses études. Le běnkē dure 4 ans.
Le second cycle :
Dans ce cycle, il n’y a qu’un seul diplôme et il n’est disponible qu’après un běnkē.
Le shuòshì est l’équivalent du master. L’entrée se fait sur concours.
Le troisième cycle :
Le bóshì est l’équivalent du doctorat, les places sont très limitées. À la fin du bóshì les étudiants ont un niveau bac +10.
Les vacances scolaires en Chine
L’année scolaire et universitaire chinoise commence en septembre.
Dans le système scolaire chinois, il y a deux périodes de vacances scolaires.
Il y a tout d’abord les vacances d’hiver (hánjià). Pendant ces vacances, les Chinois privilégient les retrouvailles en famille. Les vacances d’hiver se passent directement après le nouvel an chinois. Elles durent environ 1 mois.
Ensuite il y a la deuxième période, les vacances scolaires d’été (shǔjià). Pour la majorité des étudiants, ces vacances s’étalent sur 2 mois.
Dans l’année scolaire chinoise, il y a également plusieurs jours fériés, durant lesquels les élèves et étudiants chinois n’ont pas école.
L’importance de l’école en Chine
La sélection est présente tout au long de la scolarité des élèves chinois. S’ils veulent réussir et continuer leurs études, ils doivent donc travailler très dur. Le savoir est en effet quelque chose de très important en Chine.
C’est pourquoi beaucoup de parents inscrivent leurs enfants à des cours particuliers, car cela va leur permettre d’étudier plus. Les parents veulent « sauver la face de la famille ».
Pour que les élèves puissent suivre les cours, les professeurs mettent un point d’honneur à ce que les salles restent silencieuses et que personne ne conteste ce qui est dit. Les élèves doivent donc un grand respect à l’instituteur. Les métiers de l’enseignement sont en effet très bien perçus en Chine.
Dans ce système, la rigueur, le patriotisme et la sélectivité sont trois valeurs essentielles.
Différences entres système chinois et système européen occidental
La première différence est la pression. En Chine, les élèves sont sous pression constante car les études sont très importantes.
Les systèmes scolaires européens occidentaux comme le système français sont plus « laxiste » que le système chinois, car même si on met un peu la pression pour le brevet ou le bac, cela n’a rien à voir avec ce que vivent les chinois. On peut très bien réussir sa vie sans le bac ou le brevet. Alors qu’en Chine cela semble plus compliqué.
Les élèves chinois ont cours 5 jours par semaine et étudient donc 35 heures chaque semaine, parfois plus si on ajoute les cours particuliers et les activités extra-scolaires.
En Chine il est impossible de redoubler ou de sauter une classe. La scolarité est obligatoire 9 ans, pas plus ni moins, pour eux c’est une perte de ressources et de temps. Mais cela peut créer un déséquilibre entre les enfants car ils n’ont pas les mêmes facilités.
Ce système très élitiste fut une constante de l’histoire chinoise, héritée des examens pour le gouvernement durant l’Empire. A l’époque, déjà, n’importe qui pouvait atteindre les plus hautes fonctions pour autant qu’il réussisse les examens.
Waouh…merci pour ces infos…si notre société occidentale nous considérait mieux, je suis certaine qu’avec notre style d’enseignement, nous aurions des résultats nettement plus performants…sans tomber dans cette pression…à méditer…