Situé à 25 km de la ville de Pingyao, le complexe de la famille Wang est un grand ensemble architectural. Le complexe a été construit par la famille Wang.
La famille Wang locale remonte à une migration de Taiyuan vers Jinsheng en 1312 pendant la dynastie Yuan. Selon la tradition familiale, la richesse de la famille s’est développée grâce à la vente de tofu. Les Wang locaux atteindraient leur apogée de richesse et de pouvoir au XVIIIème siècle après avoir accumulé des richesses grâce aux affaires et à leur position dans les gouvernements locaux.
Au cours de plusieurs générations, le complexe a été construit à grande échelle pendant la période allant du règne de l’empereur Kangxi (1661-1722) à celui de l’empereur Jiaqing (1796-1820). Au XIXème siècle, la fortune de la famille déclina. La famille Wang a été chassée de l’enceinte familiale pendant la guerre sino-japonaise.
Au total, il y a 231 cours et 2 078 chambres sur le site réparties sur 8 hectares. Les cours sont à deux étages (l’étage supérieur étant généralement réservé aux filles et aux femmes). La zone principale du complexe est divisée par un fossé sur lequel traverse un pont de pierre. Dans les cours se trouvent différentes pièces de vie et de travail, des cuisines, des écoles et des pavillons de prière. Les sculptures ornées en pierre, en brique et en bois sont remplies de symbolisme.
Entrée principale du complexe. Dans cette allée sud, en face des deux lanternes rouges, on voit les murs « anti-mauvais esprits » sur lequel se trouve des bas-reliefs très symboliques pour les chasser.
Quelques bâtiments avec du bois merveilleusement taillé.
Intérieur où l’on retrouve l’espèce d’estrade en-dessous de laquelle circule le chauffage.
Quelque bas-relief pleins de symbolisme : la grenade pour la fertilité, le cerf qui se prononce comme « richesse » ou « prospérité » et le Qilin (mal traduit par « licorne ») généralement décrit avec un corps de grand cerf, une queue de bœuf, le front d’un loup et les sabots d’un cheval. Ses yeux et ses moustaches sont par ailleurs semblables à ceux du dragon asiatique. Et un petit autel familial (où des touristes déposent encore des offrandes).
Le pont traversant le grand fossé et menant à l’autre partie (plus grande et plus récente) du complexe.