Guilin – 2

Certaines et certains me renieront peut-être mais j’ai passé 4 jours en all-in dans le Club med de la région de Guilin avec ma fille Eléonore… Petite explication. L’arrivée, très bienvenue, d’Eléonore (la seule de la famille qui n’était pas encore venue, alors qu’elle aurait dû être la première mais… Covid), fut décidée assez en dernière minute quand elle eut fini ses examens.

Ici, beaucoup de choses sont compliquées et partir à l’aventure n’est pas vraiment chose aisée. Donc j’ai cherché, comme d’habitude, un voyage organisé. Puis, j’ai rencontré un français qui travaille pour le Club med et qui m’a poussé à regarder leurs offres. En comparant leur offre all-in et celle de l’agence de voyage habituelle (non all-in), il n’y avait pas photo. Donc voilà. De plus Eléonore est une fan de piscine et, il n’y a pas à dire, le petit jus de fruit au bar dans la piscine, ça a un côté sympa !

Le paysage d’accueil du Club Med… Juste à l’arrivée… Waw !

Quelques photos du domaine

Visite de grottes mais ce ne sont pas les grottes les plus belles (nous en avons de très très belles en Europe), ce sont surtout les paysages autour des grottes qui valaient la peine.

La région de Guilin – jour 4 – Dernières images

Une séance dédicacée à mon Anoa de fils (l’anoa est un petit buffle sauvage d’Indonésie et c’est le totem scout de Basile) : son grand cousin domestique, le buffle d’Asie.

La région de Guilin – Matin jour 4 – Lever de soleil dans une mer de nuage

Paysages fantastiques…

Bon, nous ne sommes pas tout seul et c’est la veille d’Halloween.

Mais le spectacle est fabuleux…

Un peu d’Urbex

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, l’Urbex (de l’anglais Urban exploration soit exploration urbaine) est une pratique qui consiste à visiter (et photographier) des lieux construits (plutôt récemment) par l’homme mais abandonnés et soit difficiles soit interdits d’accès.

Cette pratique est certainement interdite ici pourtant ce ne sont pas les espaces abandonnés qui manquent, notamment avec la crise de la construction. Donc, ici, lors de notre visite aux cormorans, nous passons à travers deux lieux à l’abandon : un hôtel en construction et un home abandonné (depuis 4 ou 5 ans).

La région de Guilin – jour 3 – le soleil se couche sur les montagnes

Avant la poésie, un peu de sciences de la terre…

La région de Guilin se caractérise par des montagnes « karstiques », en pain de sucre, jaillissantes au milieu de la plaine.

Il y a plusieurs millions d’années, la plaque tectonique de la Sonde (mer de Chine du Sud) passe sous la plaque Eurasiatique (subduction) et soulève donc le paysage. Les frottements de ces plaques entraînent pas mal d’activité volcaniques. Les montagnes en question sont essentiellement de formation de calcaire et donc, une roche friable, très sujette à l’érosion par l’eau et par les vents (moussons notamment) ce qui mène à la formation de ces paysages extraordinaires que l’on trouve notamment en Asie du Sud-Est.

Je ne sais si les photos donneront la même impression, mais sous une certaine lumière, on aurait dit des découpages, des aplats de couleur, un paysage avec plusieurs couches en 2D.

C’est une région avec du riz (déjà coupé sur la photo avec le pont près de la rivière) mais aussi pas mal de fruits et d’agrumes (dont les petits arbustes tout ronds sur les photos).

Géopolitique des nuages

Les 17 et 18 octobre a eu lieu le 3ème forum de la BRI (Belt and Road Initiative – Nouvelles routes de la soie) avec la visite dans la capitale de deux douzaines de chefs d’État dont Vlad P.

Les jours d’avant le forum, il faisait gris. La veille, il pleuvait. Durant le forum, grand beau-temps ! Caprices de la météo ? Et non… Comme ils l’ont fait déjà pour les Jeux Olympiques en 2008, les autorités d’ici jouent les apprentis sorciers avec la météo.

Ils ne sont pas les premiers ni les seuls. Les américains avaient fait des tests dès la fin de la seconde guerre mondial et, en grandeur réelle, ils ont « ensemencé » les nuages entre 1966 et 1971 pour faire pleuvoir et noyer la piste Hô Chi Minh au Vietnam.

Ensemencer les nuages ? Oui, des avions étaient chargé de disséminer des tonnes d’iodure d’argent dans les nuages pour agglomérer les gouttelettes et faire pleuvoir (opération Popeye). Une fois connus, les faits furent réprouvés et une résolution de l’ONU, interdisant la modification du climat à des fins militaires, entre en vigueur en 1978.

Mais depuis, plusieurs pays se lancent dans l’aventure : Changer les paramètres du climat ou détourner le climat à leur bénéfice. Émirats arabes unis, Inde, Maroc, Australie, Éthiopie, France… et Chine (en tout une cinquantaine de pays avec différents buts et différents moyens jouent à ce petit jeu). Ce dernier pays lance un grand projet en 2016 pour changer le climat de l’Himalaya (pour avoir plus de neige). Le tout devrait être opérationnel vers 2025. Mais voilà, l’Himalaya est à la source de 10 des plus grands fleuves d’Asie et qui coulent dans différentes directions. Quel sera l’impact de ces changements sur l’Indus ou le Gange par exemple ?

Ici, plusieurs avions bombardiers et batteries de missiles sont affectés à ces tâches.

Les scientifiques restent très sceptiques quant aux résultats et aux conséquences de tels jeux d’apprentis sorciers.

La géopolitique des nuages a commencé… En espérant qu’elle ne mène pas un jour à la guerre des nuages…

La région de Guilin – Soir jour 1 – les rizières

Mon épouse est venue me rejoindre pour quelques jours et nous avions décidé de nous offrir un petit tour dans la région de Guilin. Ce fut un voyage merveilleux, privé (faute d’autres combattants 🙂 ), avec une photographe française comme guide.

Guilin se trouve dans le nord de la province du Guangxi, située tout au sud de la Chine, le long du Vietnam, soit à près de 2000 km au sud de P3kin.

Il s’agit d’un voyage photo (lever avant l’aube pour capter le lever du soleil ou grimpette en soirée pour en capter le coucher), donc mes commentaires seront réduits et laisseront la place aux images.

Les rizières en terrasse, ici sont un peu au nord de la ville de Guilin. Dans ce coin, l’architecture est essentiellement en bois.

Un hôtel et un environnement super sympa. La photo de nourriture, c’est le petit-déjeuner.

La région de Guilin – Matin jour 2 – les rizières à l’aube

Petite balade dans la nuit pour atteindre un belvédère où l’on attend l’aube qui se lève sur les rizières.

Une végétation extrêmement perturbante où les pins d’altitude cotoyent les bambous, les bananiers…

Ma nouvelle passion pour le thé: le Luo Han Guo (guo signifiant fruit).

La région de Guilin – jour 2 – les rizières et les photos

Après les premières rizières photographiées à l’aube, nous nous déplaçons vers d’autres rizières, un lieu hautement touristique. Nous assistons à des tas de shootings dans cet environnement réellement magique.

Par contre, là, se pose la question de l’appropriation culturelle. Plusieurs loueuses et loueurs de costumes sur place proposent de revêtir (pour les femmes), un costume de fête traditionnel. C’est à dire un costume de fête lié à des minorités locales. Et donc nous voyons ces dizaines de touristes, sans doute de la majorité han pour la plupart revêtir ces costumes traditionnels pour un shooting photo des plus professionnels.

Le concept d’appropriation culturelle considère que, dans un certain nombre d’occurrences, l’emprunt est insensible, mal-intentionné ou ignorant quand la culture qui subit l’emprunt est celle d’une minorité culturelle, soumise ou non à une culture dominante sur un plan économique, social, politique ou militaire. Ce qui semble bien être le cas ici mais avec très certainement de l’ignorance de la part des personnes lambda qui « se déguisent » mais peut être pas de l’innocence de la part des autorités. Contrairement à ce qui est dit officiellement, les minorités sont peu protégées ici.

Ceci dit, la séance de « photos des photos » donnent de très belles prises de vues.

La région de Guilin – jour 3 – les pêcheurs aux cormorans

La pêche au cormoran en eau douce fut pratiquée en Chine et au Japon (également un peu en Europe aux XVIème et XVIIème siècles). Le pêcheur capture ou élève des cormorans avec douceur et les habitue à l’eau douce, le cormoran étant essentiellement un oiseau de mer. Pour la pêche, le cormoran à un collier pour éviter qu’il n’avale les plus gros poissons.

Près de Guilin, sur la rivière Li, des pêcheurs au cormoran exerçaient ce métier jusqu’il y a peu, quand la pêche électrique, plus rentable, les a petit à petit remplacés (les poissons sont attirés puis paralysés par le courant électrique, ainsi ils remontent à la surface et un filet suffit pour les ramasser).

Donc, après une petite promenade de nuit dans la « jungle », nous avons rencontrés deux de ces pêcheurs, un père (74 ans) et son fils. Le père vivait de cette pêche. Aujourd’hui, ils pêchent encore réellement pour nourrir les cormorans mais vivent essentiellement du tourisme. Ils ont 5 cormorans (très sympathiques et tout doux dans le cou). Donc c’est quelque part du fake mais de superbes photos prises à l’aube.