Mongolie intérieure – 2

Après le désert, direction nord de Hohhot, la capitale régionale (prononcez quelque chose du genre « Heu-hotte ») pour le grassland, la steppe herbeuse.
Nous arrivons tard le soir pour le « feu de camp »… Alors, question de feu de camp et musique traditionnelle, c’est pas ça du tout : le feu allumé avec de l’essence, des lumières partout et en fait de musique Sex on the Beach et autre pop aux décibels survoltés…

Logement dans une yourte (pour touristes, il n’y en a guère plus d’authentiques…)

La yourte est juste une chambre (lit King Size) avec une parois avec la salle de douche derrière. Il y a des yourtes plus grande pour le déjeuner ou le dîner.

Et puis, au matin, découverte de la steppe… C’est immense, je ne trouve pas les mots. Cela me semble plus grand que l’océan car l’océan est plat et ici c’est un peu moutonné donc, sans doute, on voit plus loin que l’horizon de l’océan.

En fait d’herbe, bon c’est la fin de l’été, cela me semble très maigre. Mais le plus impressionnant, outre l’espace immense, c’est qu’aussi loin que porte le regard on n’aperçoit aucun arbre ou bosquet, juste un petit troupeau de chevaux, de moutons ou de vaches de loin en loin mais c’est tout. Et le vent balaye cette steppe sans cesse puisque rien ne l’arrête (il tombe d’un coup le soir).

Quelques restes de ce que pourrait être cette prairie au printemps-été (cette partie est arrosée dans le resort pour touristes).

Un petit tour sur les petits chevaux mongols.

Un petit temple bouddhiste au sommet d’une de ces collines.

Et donc, je suis très content d’y avoir été notamment pour le grand bol d’air frais mais rien d’authentique et une steppe très sale (au milieu de nulle part, un sac en plastique emberlificoté dans une touffe d’épineux; ce sac venant sans doute de plusieurs dizaines ou centaines de km car le vent qui le transporte n’a été arrêté par rien).

Un jour, je vous raconterai peut-être la Mongolie (le pays) mais pas certain que j’aurai l’occasion de voir autre chose que la capitale.

Le printemps dans la ville

De retour dans la capitale avec, ô surprise, une journée complète de pluie… Sans doute la première depuis de longs mois mais aussi le printemps qui est arrivé. Je vous laisse juste quelques photos. Elles sont prises dans la cours du compound dans lequel je vis.

Et puis certains en profitent pour faire le nettoyage de printemps (plus pour eux que pour moi !)

Randonnée sur la Rivière Blanche – 2

… Et puis nous arrivons à la Rivière Blanche en elle-même. Une rivière assez large dans une vallée entourée de montagnes comme un petit canyon.

Et effectivement, la balade (4h) se passera SUR la rivière gelée. La glace fait entre 30 et 50 cm d’épaisseur. A certains endroits très ensoleillés, la glace de surface (sur 2-3 cm de profondeur) fond légèrement mais la nuit, elle se reforme et donc tout n’est pas nivelé comme une patinoire. J’ai essayé de faire l’une ou l’autre photos pour montrer l’épaisseur de la glace mais ce n’est pas évident… En tout cas, c’est superbe comme vous le montreront, je l’espère, ces quelques photos…

D’abord chausser les crampons, c’est beaucoup plus facile pour marcher sur la glace 🙂 :

La glace est donc épaisse (avec quelques trous à certains endroits). Les photos suivantes essayent de le montrer. Les parties blanches sont des espèces de fissures qui montrent la profondeur de la glace. Pas évident à photographier mais très beau. Bon, ils avaient oublié de passer l’aspirateur donc la surface était un peu couverte de poussière. C’est que le vent dans cette vallée, érode solidement les parois.

La glace, c’est aussi une musique avec pleins de sons différents quand on marche dessus. De la glace transparente n’a pas le même son que de la glace blanche ou que de la glace en petit cristaux. Parfois une poche d’air sous la glace donne une certaine résonance, différente suivant la taille de la poche…

Sur une des photos, vous distinguerez peut-être de petites poches blanche qui formaient comme des champignons enfermés dans la glace.

Et puis quelques images de la balade… Nous avons vraiment marché sur la rivière (sur la glace) tout le long. Par contre, pas une trace de neige, tout est extrêmement sec (la saison sèche dure de novembre à février).

Randonnée sur la Rivière Blanche – 1

« Hiking on the White River« , je n’étais pas sur d’avoir compris le concept (le « on » en anglais – « sur » en français – me semblait une erreur…) et bien… la suite m’expliquera que c’est correct.

Situation

La White River (Baihe) est située à une centaine de km au nord de la capitale. Elle débouche sur un grand lac artificiel au nord de la « petite » ville de Miyun, le réservoir de Miyun (nord-est de la capitale), qui est le principal réservoir d’eau potable de cette dernière.

NB: La capitale souffre d’un manque cruel d’eau potable. L’eau qui coule de votre robinet n’est pas potable. Parfois, un petit robinet (avec un fin filet d’eau) est installé à côté du robinet normal dans la cuisine (c’est le cas à mon appart-hotel) mais le plus souvent l’eau potable passe par des fontaines à eau avec des grosses bonbonnes comme dans les entreprises. Vous n’imaginez pas le confort d’avoir de l’eau du robinet potable en Europe…

La route vers le début de la randonnée (et donc vers le nord-est) est beaucoup moins désolante que ne le fut celle vers Xi’An au sud-ouest (voir l’article ici). Pas vraiment de ces villes champignons avec des grappes de hauts immeubles perdus au milieu d’un campagne déserte. Bien sûr, il y a des villes mais je n’ai pas vu d’immeubles aussi hauts. Beaucoup plus de bois (pas forcément naturels, plutôt plantés) et puis après une cinquantaine de km les contreforts de la montagne puis la montagne elle-même au-delà de Miyun. On entraperçoit même une partie de la fameuse grande muraille.

Début de la rando

Nous sommes un groupe d’une quinzaine de personnes et sommes seuls quand nous entamons la randonnée pour descendre un petit affluent de la White River. Nous partons d’un étrange endroit sans doute prévu pour être touristique : un resto et un bar fermés, des jeux pour enfants et des espaces de pique-nique vides. A flan de colline, il y a même une sorte de Rollercoaster mais il a l’air comme abandonné. Je n’ai malheureusement pas pu prendre de photo car j’avais le soleil en pleine face. Bizarre et un peu glauque.

Le début de la balade est assez « organisée » (je ne trouve pas le mot mais les chemins sont tracés, bétonnés et empierrés, la rivière elle-même est canalisée) mais cela reste impressionnant et beau : dans un décors très sec (les vents dominants viennent de l’ouest, du désert de Gobi), une rivière complètement gelée avec même ses cascades gelées.

Déjà, là, ça fait super du bien une balade dans la nature après 3 semaines dans la ville…

(à suivre..)