Le Temple du Ciel

Construit à la même époque que la Cité interdite (entre 1406 et 1420), ce temple est situé juste au sud de celle-ci dans un très beau parc plein de vieux arbres, d’une roseraie et d’autres temples.

Une enceinte carrée représente la terre alors que le temple en lui-même, rond, représente le ciel. Rappelons que l’empereur était le Fils du Ciel.

Lors de la révolte des Boxers, en 1901, l’alliance des huit nations en fit son poste de commandement.

Un mot sur la révolte des Boxers

À la fin du XIX^e siècle, la colère envers les colons (anglais, allemands, français, japonais, …) allait grandissante à cause de leur ingérence dans les affaires de l’État et des privilèges commerciaux qui leur avaient été accordés, avec l’approbation passive de l’impératrice Cixi. Les différences sociales et technologiques aggravèrent cette opposition. Les guerres de l’opium (1839-1842, 1856-1860), que la Chine perdit contre le Royaume-uni, les États-Unis et la France, prirent fin et les traités inégaux furent imposés à la Chine avec notamment la cession de Hong Kong et Macao pour 99 ans.

L’opposition de la population chinoise à l’envahissement étranger se poursuivit et se manifesta, par exemple, contre les missionnaires qui, outre leur tâche de convertir les Chinois, servaient aussi d’informateurs à leurs compatriotes. La haine envers les Occidentaux s’accrut au point de donner lieu à des actes de violence, notamment des destructions matérielles, dirigés contre les entreprises étrangères et leur personnel, voire à l’assassinat de diplomates et de missionnaires.

Ce mouvement insurrectionnel était surtout le fait de la fraction la plus pauvre de la population, ouvriers agricoles, bateliers, porteurs, artisans ruinés.

Bien que le gouvernement Qing (dynastie mandchoue) ait condamné formellement ces actes de violence, il ne parvint pas à empêcher des membres de la majorité han de poursuivre ce mouvement, ainsi que certaines minorités de toute façon hostiles au pouvoir mandchou qui les opprimait depuis plusieurs siècles (dynastie Qing de 1644 à 1912).

Lorsque le quartier des légations fut assiégé par les Boxers, les huit principales nations impérialistes (Italie, États-Unis, France, Empire austro-hongrois, Japon, Allemagne, Royaume-Uni et Russie) réagirent militairement en envoyant des troupes sous le commandement de l’amiral britannique Edward Hobart Seymour pour mater la révolte. Il s’agissait non seulement de vaincre les assiégeants, mais aussi de rétablir par la force la suprématie étrangère en Chine. Le siège du quartier des légations (voir articulet sur ce quartier) connu comme « les 55 jours de Pékin » est le climax de cette révolte qui se termine par un protocole de paix humiliant pour les Chinois signé le 7 septembre 1901.

Ce siècle d’humiliation est encore très présent, entre les lignes, dans les discours du (des) dirigeant(s) du pays et la politique actuelle du pays vis-à-vis de l’Occident . Il(s) souhaite(nt) toujours plus ou moins tacitement une vengeance contre les humiliations subie alors.

Mais voici le temple.

Et le parc…

Et puis quelques excellents Dim Sun pour terminer la visite (dans la rue, très Main Street de Disneyland Paris, qui descend de la place T. vers le complexe du temple).

La porte sud de la place T. et le début de « Main street »…