Non, loin de moi l’idée de me prétendre économiste mais je vais juste relater certains faits, glanés ici et là, de ce côté-ci du monde et qui pourraient faire penser que tout ne va peut-être pas au mieux au niveau économique…
De fait, le rebond « post-Covid » tant attendu n’a pas eu lieu et les indicateurs économiques des derniers mois sont loin d’être reluisants : la croissance économique est au plus bas depuis 45 ans (et ne devrait pas atteindre les 5% de croissance fixés par P3kin en début d’année), le chômage des jeunes est le double d’il y a quatre ans (un constat embarrassant qui a poussé P3kin à suspendre la publication de cet indicateur), les salaires à l’embauche n’augmentent plus et ont même baissé [..] , les ventes au détail restent en deçà des attentes, les appartements peinent à se vendre, les exportations ralentissent, le yuan est au plus bas, la dette des gouvernements locaux augmente de façon exponentielle, les investissements directs étrangers (IDE) ont chuté au 2nd trimestre, de 87% sur un an [..] – seulement -5% d’après les statistiques nationales), le tout sur fond de dégringolade démographique… (Vent de Chine – Septembre 2023)
Vous avez peut-être également entendu parler des problèmes gigantesques du secteur immobilier. Ce secteur représentait près de 25% du PIB du pays, or dernièrement, deux des plus grands acteurs du secteurs sont tombés en faillite.
Une loi récente limite grandement l’accès aux données (considéré comme de l’espionnage) pour les sociétés ou autres organismes étrangers (comme les missions diplomatiques). Cela n’inspire certainement pas à la confiance des investisseurs étrangers.
Autre exemple, Apple risque de quitter en partie le pays. Le gouvernement a en effet décidé que ses fonctionnaires ne peuvent plus utiliser les outils de ce fournisseur. Celui-ci se prépare donc à déplacer ses activités vers d’autre pays (vers l’Inde notamment).
Enfin, les fameuses « nouvelles routes de la Soie » (BRI – Belt and Road Initiatives) subissent un gros coup d’amaigrissement. L’idée de P3kin était de couvrir le monde de nouvelles routes ferroviaires, maritimes et terrestres. Des investissements d’infrastructures étaient prévus dans 150 pays avec, soi-disant, du gagnant-gagnant. On sait ce qu’il en est et que certains pays sont tombés complètement sous la coupe de ce pays, ne pouvant rembourser les prêts octroyés.
Ainsi, un port construit au Sri Lanka et qui devait apporter de l’emploi dans la région, est entièrement sous-contrôle de nos amis et n’emploie quasiment aucun employé sri lankais. Il y a aussi des tronçons d’autoroutes dans plusieurs pays africains qui ne seront sans doute jamais finis ou d’autres infrastructures dont les pays d’origines sont dépossédés en tout ou en partie: le port du Pirée en Grèce et même notre port de Zeebrugge.
Ceci pour dire qu’un grand coup de frein a été donné à ces investissements massifs qui vont maintenant se limiter aux grands axes les plus intéressants notamment pour l’accès aux matières premières (vers l’Asie centrale – les pays en –stan de l’ex-URSS – pour le pétrole et autre ressources minières notamment, par exemple)