Un temple taoïste dans la ville

Il n’en reste plus beaucoup mais voilà, j’ai eu l’occasion de visiter un temple taoïste dans la ville avec un guide bien sympathique (merci Rémi).

Le temple Dongyue est dédié au mont de l’est, une des 5 montagnes sacrées et on y honore le dieu des enfers. En fait d’enfer, il s’agirait plutôt de purgatoire car, nous le verrons, les jugements n’y sont pas définitifs.

Structure classique pour les temples chinois avec une première entrée (centre de la photo qui ne montre que la partie sud du sanctuaire), les tours du tambour et de la cloche, puis une seconde entrée (au dessus de la photo) et les cours qui se suivent (elles sont ici au nombre de trois – non visibles sur la photo).

Plan du sud du temple
Tour du tambour

Ce temple est fondé en 1319 par un fonctionnaire de la dynastie mongole. Il a été détruit et reconstruit plusieurs fois, a eu plusieurs fonctions (logement, bureaux, … ) et est redevenu « temple » en 1996.

La première cour intérieure est la plus intéressante. Elle est entourée d’une galerie avec 76 petites salles qui sont autant de petits « tribunaux » des enfers taoïstes. Dans chaque salle, un ou plusieurs juges, au service du dieu des enfers, représentés par une statue grandeur nature en plâtre, sont en charge de décisions concernant, non seulement les hommes mais aussi les animaux, les autres êtres vivants et même les divinités.

Il y a une salle pour les larcins, une salle pour les suicidés, une salles pour les morts de maladies, une salle pour les animaux marins, une salle pour les dieux protecteurs des portes, etc. Le juge décidant si l’être jugé pouvait passer vers l’au-delà ou devait faire un petit retour sur terre, sa mission n’étant pas terminée ou devant racheter ses fautes.

D’abord quelques photos générales du temple et de la cour avec notamment les deux gardiens habituels des temples et un boulier compteur, important pour les calculs des juges.

Ensuite, quelques-unes des petites salles de jugement. (La salle avec les deux hommes habillés en or n’est pas une salle de jugement mais une salle d’adoration des fondateurs du temple).

Enfin, quelques stèles (ex-voto et sentences taoïstes) et une porte (dans un hutong) ou l’on voit les dieux gardiens des portes. Si ceux-ci ne font pas bien leur boulot, les proprio pourraient venir au temple, devant la « salle de jugement » des gardiens des portes pour demander le jugement de ces deux dieux et éventuellement le remplacement par deux autres, plus efficaces…

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